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Le cinéma roumain

La première projection cinématographique de Roumanie, a eu lieu le 27 mai 1896, par la présentation des films des Frères Lumière, dans les locaux du journal français "L'indépendance roumaine", à Bucarest ; en 1912, a été produit le premier film artistique "L'indépendance roumaine".
Le photographe Paul Menu réalisait en 1902 les premières actualités cinématographiques, filmées à Bucarest et Galati avec un appareil Lumière.
Les débuts du cinéma roumain sont dus à des amateurs, un développement significatif a eu lieu dans les années 30 en même temps que l'introduction de subventions de l'Etat.
Après la deuxième guerre mondiale l'industrie du film a évolué ayant pour but d'éduquer le peuple. En plus il contrôle idéologique, l'Etat avait mis des conditions pour le développement et la diversification des films (dans les années 70, 20 à 30 films étaient produits chaque année). Les premiers films de la période stalinienne ont prouvé la jeunesse cinéma roumain, ces films étaient porteurs de messages idéologiques, étant en partie inspirés des romans des grands écrivains roumains. Fondateur de l'Ecole roumaine animation, Ion Popescu-Gopo remporte avec "Brève histoire" en 1957, la palme d'or à Cannes.
Le premier grand film a été réalisé en 1957 "Moara cu noroc" (le Moulin du bonheur), par Victor Iliu (1912-1968). En 1965, Padurea Spanzuratilor (La forêt des pendus), c'est le troisième film de Liviu Ciulei, film qui a reçu le prix du meilleur réalisateur au festival de Cannes.
On voit affirmer progressivement une génération de grands réalisateurs : Iulian Mihu, Manole Marcus, Malvina Ursu, Gheorghe Vitanidis, Andei Blaier.
Après la chute de Ceausescu, la soif de liberté d'expression s'est avérée bénéfique, cependant la crise économique est donc le peu de moyens (les subventions...) a fait que la production actuelle et de 10 à 15 films par an.
Les grands réalisateurs roumains actuels et n'est plus important une produit ces cinq dernières années sont : Lucian Pintilie (Le Chêne, Trop Tard, Terminus Paradis), Mircea Danieluc (Le Seigneur Des Escargots, Le Lit Conjugal, Le Onzième Commandement), Nae Caranfil (Philanthropique, Asphalt Tango, Dolce Farniente) et Dan Pita (Hotel de lux).
La compétition avec les nouveaux films étrangers a conduit à l'apparition d'un puissant réseau de distribution privée qui prive les films roumains d'une large audience. Le nombre de salles, a augmenté de 338 en 1938, à 6275 dans les années 70,80 ; celui des spectateurs a suivi le même chemin, passant de 41 millions à 198 millions. Dans les années 90 le nombre de salles, de spectateurs et de films ont dramatiquement baissés, de 190 -200 millions par an, à 130 millions dans les années 80, pour finir avec une chute de 12,5 millions en 1996.
Le cinéma roumain n’est pas trop connu en France ? Rien d’étonnant en cela puisque la cinématographie roumaine est prise, elle aussi, dans les tourbillons de la difficile transition vers l’économie de marché.
L’inflation et le manque d’investissements rendant de plus en plus difficile l’aboutissement d’un film, les seuls projets qui ont le moins de mal à se concrétiser sont ceux qui bénéficient du statut de coproduction. Devises occidentales à l’appui, de tels films peuvent démarrer en espérant trouver au bout du chemin un public qui peut être aussi celui d’un pays étranger. Les premiers qui ont répondu à cette demande ont été les producteurs français et 1994 est l’année où 3 productions ont vu le "noir" des salles de cinéma françaises. Il faut mettre en évidence le courage des partenaires français qui ont investi de l’argent, et surtout de l’espoir, dans des jeunes cinéastes roumains qui débutaient. D’ailleurs ceux-ci n’ont pas déçu, puisque "Le Lit Conjugal" de Mircea Danieluc gagne plusieurs prix au festival de Toronto et presque tous les grands réalisateurs roumains actuels ont déjà eu un ou plusieurs films en sélection au festival de Cannes, et ont gagné plusieurs prix dans d'autres manifestations cinématographiques.
La concurrence sur le marché audio-visuel étant de plus en plus importante, un tel succès est méritoire au vu du fait que bon nombre de pays de l’Est (notamment la Russie et la Pologne qui possèdent des écoles de cinéma plus renommées mais qui ont les mêmes problèmes économiques) profitent aussi de ces investissements pour faire valoir leurs cinéastes et leur culture.
Mais si les coproductions jouent un rôle très important dans l’économie du cinéma roumain en tant que grosses locomotives, il y a d’autres cinéastes moins connus mais qui peuvent toujours faire preuve de leur originalité et de leur force de création. Pour eux, pour tous ceux qui veulent débuter comme cinéastes, mais aussi pour le public roumain il faut mettre en place un système complexe d’aides qui puisse mettre en valeur le cinéma dans ses deux dimensions, artistique et industrielle, qui se rejoignent quand même sur le terrain du spectacle.

 
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