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Le roi Michel de Roumanie

 

 

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En 1866, Carol de Hohenzollern-Sigmaringen devenait le prince d'une Roumanie sur le chemin de l'indépendance. Il a d'ailleurs mené son pays à l'indépendance en 1877, pour devenir le premier roi de la Roumanie en 1881. Son successeur au trône a été Ferdinand, son neveu, couronné roi de la Grande Roumanie en 1922. Carol, son fils aîné marié à Hélène de Grèce, est le père de Mihai, futur roi de la Roumanie. Son père Carol a renoncé en 1925 à son titre de prince héritier ce qui faisait en 1926 de Mihai, âgé de cinq ans, l'héritier du trône. À la mort de son grand-père en 1927, le petit roi Michel se trouvera appuyer par un Conseil de Régence composée de son oncle Nicolae, du patriarche orthodoxe Miron Cristea, et de Gheorghe Buzdugan, président de la Cour de cassation.
L'enfant a été passionné depuis son plus jeune âge par la mécanique et les automobiles.
Son premier "règne" s'achèvera dans le contexte trouble de l'année 1930, quand son père Carol II revient sur le trône, face à une vie politique roumaine marquée par la faible autorité du gouvernement et du Conseil de Régence. Pour la première fois dans l'histoire moderne de l'Europe un père succédait à son fils au trône...
Mihai a pu continuer ses études avec des professeurs prestigieux, dans une classe de spécialement organisée pour lui, et composée d'enfants de toutes les catégories sociales, sélectionnés en fonction de leurs capacités scolaires.
Le règne de Carol II a été marqué en Roumanie par le décollage économique qui a suivi la crise mondiale mais il a signifié aussi la désintégration du système démocratique parlementaire, l'instauration de la dictature royale (1938), l'adoption d'un parti unique, le Front de la Reconnaissance Nationale. A l'impopularité croissante de Carol II, se sont ajoutés les événements de 1939 ; il a été ainsi rendu responsable de la perte de la Bessarabie, du nord de la Bucovine et d'une partie de la Transylvanie. Sans appuis internes ni internationaux, Carol II s'est vu obligé de céder une grande partie de ses prérogatives au général Antonescu, devenu Premier ministre d'un gouvernement autoritaire. Ce dernier a obligé Carol II a renoncé à ses prérogatives royales au profit de son fils Michel, âgé alors de 19 ans.
Le roi Michel entamait son deuxième règne dans une Roumanie amoindrie, dans une Europe en guerre. Le général Antonescu transforme la Roumanie en "Etat" national-légionnaire, sur le plan extérieur, le pays est devenu un satellite de l'Allemagne. Sur le fond de la violence et des assassinats commis par les légionnaires, Ion Antonescu les a écartés du pouvoir, constituant un gouvernement militaire en 1941.
Si l'entrée de la Roumanie en guerre, en 1941, a été bien accueillie, dans l'espoir de récupérer les territoires perdus, la continuation des combats à côté des forces allemandes, au-delà du Dniestr, sur des territoires qui n'ont jamais appartenu à la Roumanie, a constitué une grande erreur du maréchal Antonescu ; le roi Michel s'est fermement opposé à cela, ainsi que toutes les forces politiques démocratiques.
L'opposition dans le pays s'est coagulée dans les efforts diplomatiques visant une solution pour la sortie de la Roumanie de cette guerre contre les Alliés.
Le roi Michel a réussi, par un coup d'Etat, le 23 août 1944 à arrêter le maréchal Antonescu, mais le changement de camp a signifié la présence de troupes russes sur le territoire roumain, des dédommagements chiffrés à 300 millions de dollars, la perte définitive de la Bessarabie et de la Bucovine du nord, ainsi que la prise du pouvoir progressive par les communistes. Le 30 décembre 1947, le roi Michel a été obligé à abdiquer. Ainsi finit l'histoire de la monarchie en Roumanie.

 
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