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Professionalisation de l’armée

 

Désormais, l’armée roumaine se composera exclusivement de professionnels. Il n’y aura plus de service militaire obligatoire, le recrutement se fera sur une base volontaire. Il semble pour l’instant que les candidatures ne manqueront pas. À partir de l’année prochaine, l’armée ouvrira aussi ses portes aux femmes. D’ailleurs, 35% des demandes parvenues jusqu’à présent au ministère ont été faites par des femmes.

Il semble que l’uniforme attire des jeunes de professions les plus variées, qu’ils soient enseignants ou médecins. Un emploi stable et un salaire décent semblent être les principales raisons motivant leur choix. Une autre catégorie de candidats est formée de ceux qui, ayant déjà eut un parent dans l’armée, en font une sorte de tradition familiale.

L’année prochaine, 5000 jeunes, hommes et femmes, pourront entrer dans l’armée roumaine, principalement dans l’armée de terre. Les conditions de recrutement sont les suivantes : être agé entre 18 et 26 ans, être de citoyenneté roumaine, résider en Roumaine, avoir une bonne condition physique et psychique, ne pas avoir eu de problèmes avec la justice et ne faire partie d’aucun parti politique. Les futurs soldats recevront 385 euros par mois. À cela, pourront s’ajouter d’autres compensations basées par exemple sur la spécialisation ou les conditions de travail, sans parler des facilités de logement ou d’une aide financière pour le loyer des soldats provenant d’une autre localité que celle où ils seront affectés.

Les volontaires devront d’abord passer un concours, puis suivre une préparation de quatre mois, à la suite de quoi l’aspirant militaire pourra signer un contrat de quatre ans. Ils pourront rester sous-officiers mais auront aussi la possibilité de devenir officiers.

Les soldats mieux payés que les enseignants

Interviewée par un journal de Bucarest, une jeune enseignante explique son choix d’intégrer l’armée : « L’argent compte certainement. Je suis enseignante de langue roumaine et ce travail me plait, mais le salaire n’est pas satisfaisant ». Une femme de chambre expose quant à elle un autre point de vue : « J’aime l’activité physique ; je suis une personne active. J’aime l’ordre et comment le travail se déroule dans l’armée ».

Un majore de l’armée roumaine nous rappelle l’expérience d’une école militaire dans laquelle, il y a trois ans, le nombre de femmes avait dépassé celui des hommes. « Il y avait 100 postes et les femmes avaient droit d’entrée autant que les hommes. Mais nous avons pourtant dû poser des limites »...

L’année prochaine, l’armée roumaine comptera 75 000 militaires et 15 000 civils travaillant pour elle. Depuis 2004, la Roumanie est membre de l’OTAN et le pays est également un futur membre de l’Union européenne. Les autorités roumaines ont plusieurs fois confirmé leurs intentions de devenir un facteur de stabilité dans la région de la Mer Noire.

Par ailleurs, ces dernières années, Bucarest s’est rangée au côté des États-Unis dans la lutte « contre le terrorisme ». Environ 900 militaires roumains se trouvent en Irak alors que 500 autres sont disséminés en Afghanistan. Les militaires roumains ont également participé à des missions de maintient de la paix en Somalie, au Rwanda, en Angola ; ils sont aussi présents au Congo, au Kosovo, en Ethiopie, en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Libéria, en Géorgie.

 
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