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L'art populaire
Malgré la diversité des aspects régionaux et les rapports avec l'art des peuples voisins, l'art populaire est très unifié dans les trois provinces.
Les préoccupations artistiques touchent l'architecture, la décoration en bois d'éléments architecturaux, les ustensiles, les tissus et les broderies, la céramique. On retiendra les églises en bois du Maramures, les costumes traditionnels de diverses régions.
L'art populaire a, lui, connu une continuité qu'on ne peut pas attribuer aux autres formes de l'art. Complexe, varié, se manifestant dans de nombreux domaines, l'art populaire constitue une richesse qui a commencé à être mise à jour notamment dans le climat bouillonnant des années 1848, moment où les élites étaient préoccupées par l'indépendance des principautés mais aussi par la quête d'une identité spécifique du peuple roumain. Le paysan est dès lors devenu la figure emblématique représentant la future Roumanie et des intellectuels comme Vasile Alexandri, premier à entreprendre une démarche "ethnologique", se sont employés à découvrir et à faire connaître ces richesses jusqu'alors réduites, en quelques sorte, à leur fonction quotidienne. Alexandri a recueilli des oeuvres lyriques populaires donnant une dimension écrite à une "littérature" orale. Peu à peu, l'art populaire roumain s'est fait connaître et apprécier à sa juste valeur. Nous allons tenter de l'aborder dans quelques-unes de ses formes, tout en insistant sur la nécessité de "visualiser" des oeuvres qui, en fin de compte, se passent de commentaires, grâce simplement à leur beauté.

 

La poterie :


Le métier artisanal de potier, cultivé depuis de trop nombreux siècles pour pouvoir en dégager une date précise de commencement, s'est développé sur la totalité de l'espace roumain. La beauté des formes, la finesse des motifs décoratifs, la richesse chromatique constituent des traits caractéristique pour la poterie produite dans les trois principautés roumaines. Chaque région a individualisé cette forme de production artistique, sur un fond immuable mélangeant un héritage lointain dace et des influences venues d'ailleurs, dans des compositions ornementales néanmoins originales. Des régions comme l'Olténie se sont distinguées par la beauté de leur céramique. Aujourd'hui encore la céramique de Horezu surprend par sa beauté et par la vitalité de cette activité traditionnelle.

 

Céramique roumaine XVIII - XX siècle

Céramique transylvaine

 

 

Le tissage :


Cette activité concerne en égale mesure l'habillage de l'intérieur des habitations que les pièces vestimentaires.
Les pièces destinées à la "décoration d'intérieure" se composent de tapis, nappes, parures de lit (rebrodées ensuite) et d'autres objets. Chaque famille produisait ses objets et les femmes apprenaient, dès leur plus jeune âge à se servir des métiers à tisser et à coudre "leur première fleur".
Les pièces vestimentaires comprennent : la chemise, Ia, connue en Occident sous le nom de "blouse roumaine", le créateur Kenzo s'ayant inspiré pour l'une de ses collections ; la jupe, le "tablier" richement rebrodée, la ceinture, le fichuou selon les régions, diverses formes de coiffe ; pour l'hiver, la touloupe où le manteau de mouton retourné brodé. Pour les hommes les pièces de base : chemise, pantalon, ceinture, tout en insistant sur la diversité du port populaire, au niveau des formes et coloris, en fonction des régions du pays. D'une manière générale la tradition voulait que chaque femme personnalise plus ou moins la chemise par les motifs brodés ou par les nuances et coloris choisis, l'on distingue aussi les vêtements à usage quotidien et les habits de fête. Certaines régions conservent encore aujourd'hui, dans la vie de tous les jours ou au moins pour les fêtes, l'usage du port populaire. L'on mentionnera le Maramures ou le Pays des Moti.

 

 

 

 

 

Costume de Munténie

Touloupe de Hunedoara

Tapis de Bessarabie

 

Les oeufs peints :

 

Les Paques orthodoxes s'accompagnent de la tradition des œufs peints avec une grande finesse et diversité de motifs : le soleil, les feuilles, les épis, la croix et autres. Si toutes les régions pratiquent cette activité artistique, la Bucovine semble exceller.

 

 

 

Le travail sur bois :

Profondément lié à la forêt, qui apparaît comme élément essentiel de la vie d'une communauté villageoise, à tour de rôle refuge et cadre naturel inspirant l'âme, le paysan roumain a de tous temps travaillé la matière vivante du bois.
Le bois a servi à la fabrication d'objets ménagers (couverts), d'outils de travail, de meubles et d'objets de culte, sans oublier l'architecture en bois (les portails massifs de grande beauté et originalité). Tous les objets ont été sculptés, les motifs variant en fonction des régions.

 

Fourche

 

Tasses transylvaines

 
  

Les icônes :

L'icône est une pièce indispensable dans la vie du paysan roumain, qui doit se dérouler sous la bénédiction divine.
Objet religieux, mais aussi décoratif, l'icône se réalise sur bois peint ou sur verre (Transylvanie). Les icônes sur verre de Roumanie sont reconnues par les spécialistes du monde entier.

 

Icône sur verre de Transylvanie

Icône de Moldavie XVIIe siècle

 

Les masques populaires :

Créées pour défendre les humains de l'inexplicable, les masques sont devenus dans le cadre des fêtes d'hiver, des accessoires importants dans la mise en scène des jeux populaires. La Moldavie se distingue conservant précieusement la tradition des jeux à masques.

 

Masque de Moldavie

Masque de Moldavie

 

 

Les instruments musicaux :

La musique étant organiquement lié à l'existence du paysan roumain, les instruments créés ont été à leur tour enrichis d'ornements.

 
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