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Les fêtes d'hiver
On nomme "fêtes d'hiver" toutes les coutumes et les fêtes populaires se déroulant entre la période du solstice d'hiver, entre 22 décembre et 7 janvier.
À côté du calendrier orthodoxe, l'on utilise le calendrier populaire (qui indique les moments idéaux pour semer, pour se fiancer, pour apprendre son avenir...). Les fêtes et les coutumes populaires, dédiées aux divinités du calendrier, aux hommes, animaux, oiseaux, et plantes, phénomènes terrestres ou cosmiques sont connues et respectées, dans certaines zones géographiques, jusqu'à nos jours. Certaines sont liées au christianisme (Noël) d'autres remontent au substrat autochtone dace où ont été assimilées des civilisations grecques et romaines.
La péroide des fêtes d'hivers'ouvre le 20 décembre avec la Saint Ignatie où l'on égorge le cochon traditionnel pour Noël.
Concernant la fête de Noël, elle porte le nom de Craciun.
Craciun est un dieu solaire, l'origine indoeuropéenne, spécifique aux territoires habités par les Géto-Daces et identifié à Saturne ou à Mythra. L'attribut Mos (vieux) montre l'âge du dieu, qui doit mourir et renaître au Nouvel An.
Plusieurs légendes sont liées à Mos Craciun. Le berger Craciun refuse de recevoir la Vierge Marie pour accoucher. Sa femme la reçoit en cachette et, pour la punir, Craciun la prive de ses deux mains. La Vierge Marie fait un miracle redonnant ses mains à la femme compatissante. Ce geste détermine Craciun à se convertir au christianisme. La joie se manifeste autour d'un feu où l'on joue la ronde. Craciun fait des cadeaux à la Vierge Marie et au nouveau-né d'où la transfiguration en Mos Craciun qui apporte des cadeaux aux enfants le jour de la naissance de Jésus.


"Colindele" : se sont des chants religieux destinés à accueillir Jésus sur la terre mais aussi laïques souhaitant aux hôtes santé et bien-être.
Le mot provient du latin "calendae", désignant la fête païenne "kalendae Januarii", où les jeunes recevaient des cadeaux, au nouvel an après les souhaits et chants adressés aux hôtes.
Aujourd'hui, les enfants frappent à nos portes la veille du Noël mais aussi la veille de Nouvel An. Leur passage est considéré de bon augure. Le bruit qu'ils produisent grâce aux clochettes et fouets est sensé éloigner les mauvais esprits.
Noël est marquée aussi par un repas riche, dont les ingrédients renvoient aux occupations traditionnelles de la communauté. Les noix et les œufs ne doivent manquer, symbolisant la résistance dans le temps, la semence qui se perpétue.

 

Le sapin de Noël : c'est une tradition récente, du début du XXe siècle, arrivée par le retour de la Transylvanie à la Roumanie. C'est une tradition prépondérante en milieu urbain, manifestée non seulement chez les particuliers mais aussi dans les écoles et d'autres institutions.

 

Steaua : (l'étoile), est une tradition commune aux peuples chrétiens. Les enfants exhibent l'étoile à partir de Noël, racontant en chanson comment les rois mages ont été guidés jusqu'au Messie, par l'étoile.

 
  
Buhaiul : Ancienne tradition, elle porte le nom de l'instrument qui accompagne le souhait d'un Nouvel An heureux. Le souhait est accompagné aussi par les sons de flûtes ou d'autres instruments. À côté du souhait proprement dit, il y a une série d'allusions comiques et satiriques en rapport avec la vie paysanne.


Capra : (la chévre) est un jeu populaire spécifique à toutes les régions ethnographiques se déroulant soit à partir d'Ignatie jusqu'à Noël soit à partir de Noël jusqu'au Nouvel An. Dans ce jeu de masques on trouve à côté des masques classiques (la chèvre, le berger, et le tsigane) des masques de diable et de vieux qui donnent un caractère grotesque.
Le jeu de la chèvre est une cérémonie grave (la chèvre étant tuée, enterrée, pleurée et à la fin ressuscitée) destinée, dans le cadre des rituels agraires, à apporter l'abondance pour l'année suivante.
Le caractère grave est, dans certaines régions, remplacé par un caractère comique, par la satire des moeurs de la communauté.
Le jeu de la chèvre semble avoir pour origine les fêtes païennes grecques et romaines où les prêtres travestis en animaux honoraient leurs adieux autour de l'autel.

 

 

 
Vicleimul ou Irozii : Il s'agit d'un chant religieux interprété par des enfants portant des costumes de personnages présents à la naissance de Jésus : Irod, les trois mages, des soldats romains, un berger, Marie, Joséph et le nouveau-né.
Le nom Vicleim est dérivé de Bethléem. L'origine de cette représentation et occidentale et pénètre en Roumanie au XVIIIe siècle.
Parallèlement à la représentation religieuse il y a le jeu laïque des poupées. Deux garçons portent une boîte représentant le jardin d'Irod où la place de la ville de Bethléem et par le jeu des poupées l'on tente une satire des moeurs et des événements (visant les voleurs, les peureux…).

 

Le Nouvel An est accompagné aussi d'une suite de traditions spécifiques.

 

Plugusorul : représente un souhait pour une récolte fructueuse, par extension, un souhait d'abondance et de santé pour le Nouvel An. Un chanteur principal est accompagné d'un groupe qui s'emploie à donner de la gaîté par le son des clochettes, des fouets et des sonnailles.

 

 

 

 

Sorcova : des enfants se mettent en route, le matin du Nouvel An (la saint Basile) et frappent aux portes demandant si on les reçoit. Sorcova est une petite branche ornée de fleurs de papier coloré. C'est l'"instrument" l'accessoire dont les enfants accompagnent leurs souhait "La Multi Ani si Sanatate" (de longues années à venir et santé).

 
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